• Semaine du shôjo 2018

    Semaine du Shôjo 2018

    2018 est l'année de la 6ème édition de la Semaine du Shôjo par Club-shôjo !Une mise à l’honneur du shôjo, du josei et du yaoi durant 7 jours, du 23 au 29 avril, au travers de multiples articles. Nouvelle année, où je participe au challenge interblogueur, le but étant simple : Répondre à une question, commune à tous les participants, la question 2018 étant

    Quel shôjo (yaoi ou josei) t’a le plus ému ? (événement interblogueur)

    Bien qu'à la lecture, j'ai immédiatement pensé à Fruits Basket, j'ai dû porter mon choix sur une autre œuvre, d'une part, car j'en avais déjà parlé dans la précédente édition de la Semaine du Shôjo (article à lire ici), et d'autre part... Essayons de nous renouveler un peu, j'ai la gâchette facile lorsque je peux parler de Fruits Basket !!

    Après mûre réflexion, passage en revue de ma bibliothèque plusieurs fois, et méditation devant mon temple dédié (que dis-je, à la gloire) à la romance pure, mon choix s'est porté sur une œuvre bien modeste & sans grande prétention mais qui aura su faire chavirer mon cœur tout mou.

     

    SEULE LA FLEUR SAIT 花のみぞ知る

     

    Semaine du Shôjo 2018Brève présentation, ''Seule la fleur sait'' est un yaoi en 3 tomes de Rihito Takarai, paru en 2010 au Japon, et en 2012 chez nous, s'inscrivant dans la collection Yaoi Blue de l'éditeur Taifu. L'âge conseillé est néanmoins de 14 ans et plus, une scène de sexe étant présente dans le dernier tome.

     

     

     

    Résumé : Misaki est un garçon délicat, assez renfermé sur lui même mais d'une pure beauté. Arikawa, en revanche, est un peu trop franc et naïf mais très intelligent. Ils se rencontrent un jour, par hasard, sur leur campus, lorsqu'Arikawa aide le maladroit Misaki. Pour ce dernier, leur rencontre va déjà bouleverser son existence. Mais c'est surtout celle d'Arikawa qui va changer, car sans le savoir, ses rêves pleins d'amour sont remplis du nom de Misaki et de cette fleur de verre, qu'il est sûr, d'avoir déjà vu quelque part. Et au fond de lui, il sait qu'il retrouvera bientôt cet inconnu, qui hante son coeur toutes les nuits. (Source : Nautiljon)

     

     

    Semaine du Shôjo 2018

     

    ''JE T'AIME, UN PEU, BEAUCOUP...''

    Bien que nous partions sur un plot bien classique, la rencontre de deux êtres opposés, une nouvelle fois, dans un cadre scolaire (même si on se trouve à l'université ici pour le coup), la série sait garder un développement intéressant et bien mené en un temps court (seulement 3 tomes) ; Là où Seul la Fleur Sait se démarque, c'est dans le traitement particulier de l'histoire, lent, avec légèreté, poésie et douceur. Les personnages avancent petit à petit, nous sommes loin de l'amour apparaissant du jour au lendemain, mais davantage dans une construction de relation réaliste ; pas de coup de foudre, mais plusieurs rencontres, qu'elles soient réelles ou dans l'imaginaire du rêve, pas de solution miracle à base de philtre d'amour, on s'amadoue, on se découvre, on apprend à se connaître. On commet également des erreurs, des petites maladresses, chacun fera des faux pas, pour mieux se relever ensuite, plus apte à continuer. En soit, tout ce qui fait d'une relation stable ce qu'elle est... Et même lorsque tout semble bien mis en place, leur relation restera en constante évolution : Cette amour n'apparaît pas premièrement comme nécessaire et sûr, sinon incertain, les doutes subsistent. ''Est ce que ce que je fais est bien ?'' ''Est ce bon pour moi, mais aussi pour lui, que nous partagions une telle intimité ?'', rien n'est balayé d'un revers de main, tout est traité avec réalisme et authenticité.

    Le lecteur est témoin de la construction de leurs rapports, et il y assistera avec un regard innocent, doux, et bienveillant : Comment va grandir cette relation, va-t-on aller plus loin que les messages cachés dans la signification des fleurs par exemple ?

    Le seul point noir à mon sens, serait le tournant surprenant que prend l'auteure dans le dernier tome en y plaçant une scène de sexe, alors que jusque là, tout apparaissait à rythme modéré et sans réelle précipitation.

    Le graphisme doux et fin de Rihito Takarai appuie une nouvelle fois le récit, contribuant à cette ambiance délicate et correspondant parfaitement à la thématique de l'éveil des sentiments amoureux habitant les personnages.


    Semaine du Shôjo 2018

     

    DES PERSONNAGES HUMAINS

    Le réalisme de l'histoire est appuyé par l'authenticité des personnages, du duo mis en avant le long des 3 tomes : Misaki et Arikawa.

    Semaine du Shôjo 2018Je ne parlerai pas ici de leurs personnalités respectives (qui restent agréables à découvrir par soi-même en lisant, et voir comment ces dernières se développent), mais plutôt de leur relation avec la notion d' « Amour » ; Il est très intéressant de voir évoluer en simultané ces rapports à l'amour, éloignées, avec d'un côté un jeune homme expérimentant pour la première fois des réels sentiments amoureux ; Arikawa comprendra que ce qu'il avait pu ressentir auparavant, n'était ni plus ni moins que de l'attirance, et que ce sentiment beaucoup plus fort va au delà de ces aventures passées : Une nouveauté pour lui donc, ponctuée de petites interrogations, d'impatience, et d'excitation surtout. La nouveauté le stimule, il veut aller vite.

    De l'autre, on retrouve Misaki, qui tente de s'échapper d'une relation toxique, basée entièrement sur l'exclusivité, la possessivité, et aussi et surtout, une inégalité dans le rapport humain. La personne dont il était réellement amoureux a ainsi réduit beaucoup de ses espoirs, aspirations et également son égo à néant, lui imposant l'idée qu'il était dépendant à sa personne.

    Dans les faits, les deux personnages, surtout Misaki, ont un certain bagage psychologique qu'ils auront à traiter, et l'auteure développe cela avec brio, sans trop de rapidité, ils démêleront les fils d'eux même, menant leurs batailles, avec ou sans l'aide de l'autre : Il est plaisant de voir que chacun garde une certaine indépendance, en dépit du fait que leur relation se solidifie pas à pas, au fil des pages, contrairement à beaucoup d'oeuvre où tout se résout en couple ; il y a certaines batailles qu'il faut mener seul, au risque de les voir se reproduire.

     

    Semaine du Shôjo 2018Il est intéressant de noter également leurs différentes relations avec leur homosexualité ; Dû à son histoire, Misaki éprouvera une sorte de culpabilité par rapport à celle-ci, laissant échapper son souhait de devenir femme, souhaitant faire taire son amour naissant pour se protéger au final. C'est une partie importante de sa vie, de sa personne, et il la brime de lui-même, cache ce qu'il ressent. Pour lui, elle n'aura été qu'un fardeau, dur à porter, qui lui aura valu une réputation dans son université, et bien des regards ignorants.

    Tandis qu'Arikawa, à la découverte de cette dernière, y fera à peine attention ; Il ne se définit pas, n'y voyant pas grand intérêt ; pas de réelle difficulté à l'accepter donc, il ne se fera aucune réflexion là dessus durant les 3 tomes, reflet de son caractère lucide et détendu.

    La construction de ces mentalités montre bien que les personnages ne sont pas creux, et voir leurs faiblesses, pensées, problèmes, contribue à développer une certaine sympathie pour ces derniers, et une empathie plus ou moins prononcées pour les plus sensibles à ces réflexions.

     

    Pourquoi parler de ce manga aujourd'hui donc ? Paragraphe tout à fait personnel évidemment ; en plus d'être sensible à la cause LGBT (peut être parce que j'en fais partie ahah), j'admet être très friande et impliquée dans les histoires traitant d'un amour naissant entre deux personnages dans la fleur de l'âge. Je me suis donc beaucoup attachée aux personnages durant ma lecture, me retrouvant dans certaines réflexions, en étant émue par leur histoire, leurs choix. Une raison bien niaise, mais efficace, qui m'aura fait terminer la série le sourire au lèvre, et avec un sentiment agréable.

     

    Et vous, quel est le manga qui vous aura le plus ému?
    En espérant vous retrouver en zone commentaire.

     

    Les autres participants et leurs articles pour la semaine du Shôjo:

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 1er Mai 2018 à 13:27
    Luthien

    Merci d'avoir participé ! :)

    Tu m'as donné envie de découvrir cette oeuvre que je ne connaissais pas.

      • Samedi 5 Mai 2018 à 22:15

        De rien, merci une nouvelle fois de l'invitation, c'est toujours un plaisir! :D

        Ahah, mission accomplie, tiens moi au courant le jour où tu la liras! 

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    2
    Mardi 1er Mai 2018 à 16:48
    Bright Open World

    Je n'ai pas lu Seule la fleur sait, mais j'ai lu Seven Days de Rihito Takarai (c'était d'ailleurs mon deuxième manga de type yaoi) et je n'ai pas tellement apprécié. ^^'

    Ton avis donne envie de s'intéresser à ce manga, la romance a l'air d'être belle, poétique et bien construite, l'évolution des personnages a l'air d'être intéressante... Et puis les dessins sont assez beaux (j'avais pas trop aimé ceux de Seven Days mais il me semble que Rihito Takarai n'est pas en charge des dessins sur celui-ci). Par contre le fait qu'on ait une scène sur le tome 3 ça me fait peur (lol je suis majeure pourtant). C'est dommage parce que vu ce que tu dis c'était vraiment pas utile je pense. Du coup je doute de le tester, ou peut-être un jour mais pas dans l'immédiat. J'ai commencé tout récemment à lire du yaoi et pour le moment je préfère lire du soft.

    Les mangas (shôjo / yaoi) qui m'ont le plus ému sont Orange (shôjo), Donten ni Warau (shôjo) et Hidamari ga Kikoeru (yaoi). =)

      • Samedi 5 Mai 2018 à 22:20

        Ah, de mon point de vue, Seven Days et Seule la fleur sait restent de la même trempe, bien que le second m'a semblé beaucoup plus abouti en soit... Sur Seven Days, Rihito Takarai n'était en charge que des dessins, pas du scénario pour le coup, alors que sur Seule la Fleur Sait, elle est au commande de tout. Mais son trait a pu un peu évoluer entre deux (même si les dessins sont bien meilleurs sur ses oeuvres plus récentes, comme Ten Count..). 

        Je comprend oui! C'est dommage, parce que sans lire le tome 3, on aurait pu conseiller la série à tout le monde concrètement, je ne saisis pas bien pourquoi il a fallu caser une scène de sexe dans le dernier tome... Peut être une demande de l'éditeur ou une envie de changer de registre pour la fin..?

        Je n'ai lu que Orange des 3 que tu cites, il m'avait fait verser ma petite larme :'( Je vais me pencher sur les 2 autres, il me sembles que tu as parlé d'Hidamari ga kikoeru sur ton blog? Je dois aller lire ça! :) 

    3
    Dimanche 6 Mai 2018 à 23:12
    Bright Open World

    Ah d'accord. Seven Days j'ai pas vraiment apprécié l'histoire ni même les personnages. Et je me suis un peu fait avoir par les jolies couvertures lol alors que j'ai pas trouvé les dessins très beaux à l'intérieur du manga finalement. Ah d'accord, c'est l'inverse de ce que je pensais, donc Rihito Takarai sur les dessins, et quelqu'un d'autre sur l'histoire.

    Oui, c'est vraiment dommage, surtout que je suis pas habituée à lire des yaoi (je n'en ai lu que trois), et ce genre de scènes je préfère éviter.

    Oui, j'ai présenté Hidamari ga Kikoeru sur mon blog, j'espère qu'il te plaira si tu le commences ! C'est un manga que j'apprécie beaucoup.

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